Développer la résilience psychologique suite à une agression
- Steve Fillion
- 13 sept.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 sept.

L'expérience de la violence est une épreuve qui peut laisser des cicatrices profondes, aussi bien psychologiquement que physiquement. Après avoir été victime de violence, la construction ou la reconstruction de la résilience psychologique devient une priorité pour pouvoir se relever et avancer dans la vie.
La résilience n'est pas une qualité innée mais plutôt une compétence que l'on peut développer au fil du temps avec les bonnes pratiques et ressources.
Conseils pour développer la résilience
Reconnaître et accepter ses émotions
Il est essentiel d'accepter que les émotions telles que la peur, la colère ou la tristesse font partie intégrante du processus de guérison.
En théorie
Accepter ses émotions revient à reconnaître leur présence sans jugement ni autocritique. La psychologie positive met en avant l'importance de comprendre ses émotions comme faisant partie du processus de réaction et d'adaptation face aux situations difficiles. Cette prise de conscience est le premier pas vers une meilleure gestion émotionnelle et contribue à la résilience.
En pratique
Pour appliquer cette stratégie, commencez par pratiquer la pleine conscience : accordez-vous des moments dans la journée pour vous interroger sur vos ressentis, sans chercher à les modifier. L'utilisation d'un journal émotionnel peut également être un excellent moyen de noter ce que vous ressentez, permettant de reconnaître et d'accepter vos émotions avec plus de clarté.
Chercher du soutien

Il est crucial de ne pas faire face à la récupération seul. Trouvez un soutien parmi vos amis, votre famille ou des groupes de soutien professionnels pour discuter de vos expériences.
En théorie
Le soutien social joue un rôle crucial dans le processus de guérison et de résilience. Il peut prendre différentes formes : soutien émotionnel, informationnel ou même matériel. La théorie de l'attachement souligne l'importance des relations dans le développement d'un sentiment de sécurité, essentiel à la capacité de résilience.
En pratique
Pour mettre en œuvre cette stratégie, n'hésitez pas à vous ouvrir à des amis de confiance ou à la famille concernant vos défis. Participer à des groupes de soutien, soit en personne soit en ligne, peut également offrir des perspectives et des compréhensions nouvelles, en partageant avec des personnes qui traversent des situations similaires.
Pratiquer l'autocompassion
Soyez doux avec vous-même et reconnaissez que la guérison prendra du temps. L'auto-compassion est une étape importante dans la construction de la résilience.
En théorie
L'autocompassion implique de se traiter avec la même gentillesse, préoccupation et soutien qu'on offrirait à un bon ami. Kristin Neff, une figure clé dans le domaine de l'autocompassion, souligne trois éléments centraux : la bienveillance envers soi, la conscience des expériences partagées par l'humanité et la pleine conscience.
En pratique
Intégrez dans votre quotidien des affirmations positives et des auto-encouragements. Apprenez à vous pardonner et à reconnaître vos efforts et vos progrès, aussi petits soient-ils. La méditation centrée sur l'autocompassion peut aussi être un outil puissant pour cultiver une attitude bienveillante envers soi-même.
« Ce qui ne me tue pas me rend plus fort. » — Friedrich Nietzsche
Instaurer des routines positives
Établir une routine quotidienne stable peut fournir un sentiment de sécurité et de normalité après une période de chaos.
En théorie
Les routines jouent un rôle fondamental dans la santé mentale, en offrant un cadre sécurisant qui contribue à la stabilité émotionnelle. Les habitudes et les rituels quotidiens peuvent aider à réduire le stress, augmenter l'efficacité et favoriser un sentiment de contrôle sur la vie.
En pratique
Développez une routine quotidienne qui inclut des moments pour vos activités professionnelles, vos loisirs, vos moments de détente ainsi que votre sommeil. La clé est la régularité et l'équilibre entre les différentes activités de votre journée.

Activité physique et relaxation
Des activités comme le yoga, la méditation ou l'exercice physique peuvent améliorer le bien-être mental et aider à réduire le stress et l'anxiété.
En théorie
L'exercice physique génère la production d'endorphines, des hormones du bien-être, qui peuvent agir comme des antidépresseurs naturels. De même, la relaxation et des pratiques comme le yoga et la méditation peuvent réduire considérablement les niveaux de stress et d'anxiété.
En pratique
Incorporez une activité physique régulière dans votre emploi du temps, en choisissant des activités que vous appréciez. Pour la relaxation, explorez différentes techniques (respiration profonde, méditation, yoga) pour trouver celle qui vous convient le mieux et pratiquer quotidiennement.
« La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute. » — Confucius
Consulter un professionnel
La thérapie peut fournir un espace sûr pour travailler sur les expériences traumatisantes et développer des stratégies pour gérer les souvenirs et les émotions difficiles.
En théorie
La psychothérapie fournit un environnement structuré et soutenant pour traiter les expériences traumatiques. Elle aide à développer des stratégies de coping et à réévaluer les cognitions perturbantes liées au trauma dans un cadre thérapeutique sécurisant.
En pratique
Recherchez un psychologue ou un psychiatre qualifié spécialisé dans les domaines pertinents à votre situation. N'hésitez pas à discuter de vos préoccupations et à poser des questions lors de votre première rencontre pour vous assurer que vous vous sentez à l'aise avec le professionnel choisi.
La reconstruction après une expérience de violence est un chemin complexe, mais pas insurmontable.
Développer la résilience psychologique demande du temps, de la patience et la mise en place de stratégies adaptées :
reconnaître ses émotions,
s’entourer de soutien,
pratiquer l’autocompassion,
instaurer des routines positives
et prendre soin de son corps comme de son esprit.
Chaque petit pas vers le mieux-être est une victoire.
Se rappeler que l’on n’est pas seul et qu’il existe des ressources professionnelles et communautaires peut faire toute la différence. La résilience n’est pas une destination, mais un processus continu qui permet non seulement de se relever, mais aussi de retrouver confiance et espoir en l’avenir.
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